Windows équipe aujourd’hui 74 % des ordinateurs dans le monde, mais connaissez-vous vraiment l’histoire de ce système d’exploitation ? Derrière cette réussite planétaire se cachent deux génies de l’informatique qui ont révolutionné notre façon d’utiliser les ordinateurs. Voici ce que vous allez découvrir :
- Les vrais créateurs : Bill Gates et Paul Allen, leurs parcours et leur vision
- La genèse technique : comment Windows est né d’une simple surcouche graphique
- Les versions marquantes : de Windows 1.0 aux systèmes actuels
- L’empire Microsoft : bien au-delà du simple système d’exploitation
- Les chiffres actuels : 198 milliards de dollars de chiffre d’affaires en 2022
Cette histoire commence en 1975 à Albuquerque, quand deux amis d’enfance décident de créer des logiciels pour les micro-ordinateurs naissants…
Les débuts de Windows : une révolution graphique
Microsoft naît en avril 1975 de l’association entre Bill Gates et Paul Allen, deux passionnés d’informatique qui se connaissent depuis l’enfance à Seattle. Leur première ambition ? Vendre un interpréteur BASIC pour le micro-ordinateur Altair 8800. Le nom “Microsoft” combine astucieusement “Microcomputer” et “Software”, révélant déjà leur vision : créer des logiciels pour démocratiser l’informatique.
La véritable opportunité arrive en 1980. IBM, géant de l’informatique, veut se lancer dans les ordinateurs personnels et cherche un système d’exploitation. Microsoft n’en possède pas encore, mais Gates et Allen saisissent leur chance. Ils achètent un système appelé 86-DOS, le modifient et le renomment MS-DOS (Microsoft Disk Operating System).
L’astuce géniale : contrairement à IBM qui voulait l’exclusivité, Microsoft négocie le droit de vendre MS-DOS à d’autres fabricants. Cette décision stratégique leur apporte un succès financier immense et pose les bases de leur domination future.
Mais en 1984, Apple sort le Macintosh avec une interface graphique révolutionnaire. Fini les lignes de commande complexes, place aux fenêtres et aux icônes ! Microsoft comprend immédiatement l’enjeu. En 1983, Bill Gates annonce Windows comme une “surcouche graphique” à MS-DOS.
Windows 1.0 débarque le 20 novembre 1985. Cette première version remplace la ligne de commande austère par des fenêtres, des icônes et des menus déroulants. Les utilisateurs découvrent des outils simples mais efficaces : calendrier, horloge, bloc-notes, gestionnaire de fichiers. La version 1.1 ajoute même la possibilité de lire les disquettes, une innovation majeure à l’époque.
L’évolution s’accélère rapidement. Windows 2.0 (1987) autorise la superposition des fenêtres et introduit les raccourcis clavier, déclenchant au passage un conflit juridique avec Apple pour plagiat présumé. Puis Windows 3.0 (1990) marque un tournant décisif avec une interface graphique aboutie : icônes, barres de défilement, boutons, bureau personnalisable. Le succès est au rendez-vous avec 10 millions d’exemplaires vendus.
Windows 3.1 (1992) peaufine la formule en ajoutant les polices TrueType, une application de démarrage personnalisable et un pilote d’imprimante universel. Cette version fait véritablement connaître Windows au grand public et pose les fondations de la domination à venir.
L’explosion de Windows et la domination du marché
Les années 90 marquent l’âge d’or de Windows avec des versions qui révolutionnent l’informatique personnelle. Windows 95, lancé le 24 août 1995, constitue un véritable tournant. Cette version introduit le légendaire menu démarrer, l’explorateur de fichiers moderne et Internet Explorer intégré. Les innovations techniques impressionnent : compatibilité plug and play, fonctionnement en 32 bits, interface repensée de fond en comble.
Le succès commercial dépasse toutes les espérances : 1 million d’exemplaires vendus en 4 jours. Microsoft révolutionne aussi la distribution en livrant Windows directement installé sur les ordinateurs en usine, garantissant une adoption massive.
Windows 98 améliore la formule en proposant un système plus rapide et plus fluide. Anecdote savoureuse : lors de sa présentation officielle, une erreur système survient en direct devant les journalistes ! Malgré ce couac, le produit reste un succès retentissant.
L’année 2000 apporte Windows Millennium (ME), version conçue pour célébrer le passage au nouveau millénaire. Malheureusement, ce système s’avère être un échec cuisant. Jugé instable et sujet aux pannes, Windows ME ternit temporairement la réputation de Microsoft. Il introduit néanmoins Movie Maker et Media Player 7, outils qui perdureront dans les versions suivantes.
La rédemption arrive avec Windows XP en 2001. Ce système d’exploitation atteint un niveau de stabilité et de facilité d’utilisation inégalé. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : XP équipe plus de 75 % des ordinateurs dans le monde. La version Pro, pensée spécifiquement pour les entreprises, renforce cette domination. XP restera si populaire que de nombreux utilisateurs continueront à l’utiliser même après l’arrêt du support officiel en 2014.
Cette période illustre parfaitement la stratégie Microsoft : créer des écosystèmes complets où Windows devient incontournable. L’entreprise développe simultanément la suite Office (Word, Excel, PowerPoint), renforçant l’interdépendance entre ses produits. Cette approche globale explique en grande partie la domination écrasante de Microsoft sur le marché des systèmes d’exploitation.
Entre innovations et erreurs : les Windows du XXIe siècle
Le nouveau millénaire apporte son lot de succès et d’échecs pour Microsoft. Windows Vista, lancé en 2007, illustre parfaitement cette alternance. Conçu pour corriger les problèmes de sécurité chroniques de XP et améliorer la gestion des périphériques, Vista s’avère finalement un semi-échec. Le système souffre de nombreuses incompatibilités logicielles qui exaspèrent les utilisateurs et la presse spécialisée.
Microsoft tire rapidement les leçons de cet échec. Windows 7 (2009) conserve les innovations de Vista mais dans une version infiniment plus fiable. La gestion de la mémoire s’améliore considérablement, l’interface se peaufine et la stabilité revient au premier plan. Cette version reçoit un accueil triomphal des utilisateurs et redore le blason de la firme de Redmond.
Windows 8 (2012) marque une nouvelle tentative d’innovation, cette fois tournée vers l’avenir tactile. Microsoft conçoit ce système pour les écrans tactiles, tablettes et PC hybrides, anticipant l’évolution des usages. La décision la plus controversée ? La suppression du menu démarrer, icône absolue de Windows depuis 1995.
Cette suppression provoque un tollé général. Les utilisateurs, habitués depuis des décennies à ce menu, se sentent perdus dans cette nouvelle interface pensée pour le tactile. Microsoft doit faire marche arrière et réintroduit le menu démarrer dans Windows 10, reconnaissant implicitement son erreur stratégique.
Parallèlement à ces évolutions système, Microsoft développe une approche plus expérimentale. En 1995, l’entreprise lance Microsoft Bob, interface pédagogique révolutionnaire où l’utilisateur navigue dans une maison virtuelle. Chaque objet de cette maison ouvre une application différente. L’idée, originale et avant-gardiste, échoue à cause d’un style graphique jugé trop enfantin par le public.
Ces échecs relatifs n’entament pas la dynamique globale de Microsoft. L’entreprise apprend de chaque erreur pour rebondir plus fort. Windows 10, puis Windows 11, intègrent les leçons de ces expérimentations en proposant des systèmes à la fois modernes et respectueux des habitudes utilisateurs.
Cette période démontre la capacité d’adaptation remarquable de Microsoft face aux évolutions technologiques. Écrans tactiles, mobilité, sécurité renforcée : chaque défi technique trouve sa réponse dans les versions successives de Windows, même si le chemin comporte parfois des détours inattendus.
Microsoft domine le secteur des logiciels, mais d’autres acteurs comme IONOS proposent aussi des outils pro performants. Consultez notre dossier complet sur One and One Webmail.
Microsoft aujourd’hui : bien plus que Windows
L’empire Microsoft de 2024 dépasse largement le simple système d’exploitation. L’entreprise fondée par Gates et Allen s’est transformée en géant technologique aux multiples facettes. Le chiffre d’affaires 2022 atteint 198,2 milliards de dollars (+19 %), avec un résultat net de 73 milliards de dollars. Ces performances placent Microsoft au rang de 2e entreprise mondiale en bourse, juste derrière Apple.
La diversification stratégique commence dès les années 90. Microsoft crée la suite Office qui devient rapidement incontournable dans le monde professionnel. Word révolutionne le traitement de texte, Excel démocratise les tableurs, PowerPoint transforme les présentations. Cette trinité logicielle génère des revenus récurrents considérables et fidélise les entreprises à l’écosystème Microsoft.
L’aventure Xbox illustre parfaitement cette capacité d’innovation. Microsoft entre sur le marché ultra-concurrentiel des consoles de jeux en 2001, défiant Sony et Nintendo. Aujourd’hui, Xbox représente une division stratégique majeure, avec les services Xbox Game Pass qui révolutionnent l’accès aux jeux vidéo.
Bill Gates et Paul Allen incarnent cette réussite exceptionnelle, mais leurs parcours divergent après les débuts communs. Gates, né en 1955 à Seattle dans une famille privilégiée (père avocat, mère professeure), abandonne Harvard pour se consacrer entièrement à Microsoft. Il dirige l’entreprise jusqu’en 2000 avant de se tourner vers la philanthropie.
Sa Bill & Melinda Gates Foundation devient l’une des fondations les plus influentes au monde, œuvrant dans la santé et l’éducation. Avec une fortune estimée à 124 milliards de dollars en 2022, Gates conserve 1,3 % des parts Microsoft et reste conseiller de l’entreprise.
Paul Allen suit un chemin différent. Né en 1953, il quitte Microsoft en 1986 après un cancer, accusant Gates de vouloir diriger seul pendant sa maladie. Conservant 36 % des parts, il devient multimilliardaire et fonde Vulcan Ventures. Ses investissements touchent le sport (Seahawks NFL, Trail Blazers NBA), l’aéronautique (collection d’avions historiques, SpaceShipOne) et la recherche spatiale (Allen Telescope Array). Décédé en 2018, ses activités sont désormais gérées par sa sœur Jody Allen.
L’avenir Microsoft s’écrit aujourd’hui autour de l’intelligence artificielle. L’investissement de 13 milliards de dollars dans OpenAI, créateur de ChatGPT, positionne l’entreprise en leader de cette révolution technologique. Windows garde sa domination avec 74 % du marché des systèmes d’exploitation PC, mais Microsoft prépare déjà les prochaines disruptions.
Cette transformation d’une petite entreprise d’Albuquerque en géant mondial illustre la vision exceptionnelle de ses fondateurs. De la vente d’interpréteurs BASIC aux investissements dans l’IA générative, Microsoft prouve sa capacité constante à anticiper et façonner l’avenir technologique.
Alexandre Martin, consultant indépendant en reprise d’entreprise et growth strategist, transforme chaque acquisition en succès mesurable grâce à son double bagage finance & marketing. Sur Plan-Reprise-Activité.com, il partage méthodes 80/20, check-lists actionnables et outils IA pour rendre la reprise simple et rentable.